Protection sociale : les Français comptent sur l’Union Européenne !

Uniopss

Dans un contexte où les citoyens européens réclament de plus en plus une « Europe qui protège », l’enquête menée par Ipsos pour l’Uniopss avec le soutien du groupe Vyv, apporte un éclairage sur l’opinion et les attentes des Français sur le rôle de l’Europe en matière de protection sociale. Des résultats riches d’enseignements, bien loin des idées reçues sur une défiance des citoyens à l’égard de l’Union européenne.

A l’occasion du colloque qu’elle a organisé le 14 mars à Strasbourg intitulé « Les associations de solidarité font l’Europe sociale », l’Uniopss a présenté en ouverture de l’événement, les résultats d’une enquête réalisée du 22 au 25 février 2019 par l’institut Ipsos auprès d’un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, seront présentés en ouverture du colloque.

Selon les Français, tout d’abord, l’amélioration des droits sociaux des Européens (droit du travail, protection sociale, système de santé…) doit faire partie des priorités de l’Union européenne dans les années qui viennent.
A ce titre, l’Union européenne est perçue comme un acteur légitime (71 % des Français considèrent qu’elle joue un rôle important en matière de protection sociale) et surtout crédible, car elle dispose déjà d’un bilan dans ce domaine (mise en place d’un Fonds social européen en faveur des régions, d’un cadre européen sur le temps de travail…).

Mais quand ils se projettent dans l’avenir, les Français expriment des attentes encore plus fortes : ils sont ainsi 80 % à souhaiter l’harmonisation des systèmes sociaux des différents pays européens en se basant sur les législations les plus protectrices, 60 % d’entre eux considérant d’ailleurs qu’il s’agit d’un objectif réaliste dans les 10 ans à venir.

Sur la question sensible de la répartition des tâches entre l’Union européenne et les États, les résultats varient selon le domaine abordé. Les Français pensent ainsi majoritairement que la politique migratoire devrait être gérée à l’échelle de l’UE tandis que la mise en place d’un salaire minimum européen (souhaitée par 89 % des répondants) et, plus encore, la gestion des systèmes de retraite en Europe, devraient l’être au niveau de chaque État.